Indiana Jones et la légende des crânes de cristal

Indiana Jones est de retour !

En mai 2008 sortira Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull (littéralement, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal). Quatrième (et dernier ?) épisode des aventures du célèbre archéologue, le film est actuellement en tournage. Derrière la caméra, Steven Spielberg renoue avec la vieille école des effets spéciaux en plateau. Producteur exécutif, George Lucas envisage ce projet comme un nouveau départ, à l’instar de sa nouvelle trilogie Star Wars. Les choses se précisent donc ! Mais que de temps et d’intrigue pour négocier le scénario, le casting, le planning et le titre ! Avec une question essentielle : après l’Arche d’Alliance, les pierres de Sankara et le Saint-Graal, dans quel nouveau jeu de piste l’aventurier va-t-il bien pouvoir s’engager ? La réponse est finalement donnée par le choix du titre. Indiana Jones va-t-il résoudre la mystérieuse énigme des crânes de cristal qui ébranle le monde de l’archéologie, de la science et de l’ésotérisme depuis plus d’un siècle ?

Si vous entrez au Musée du quai Branly, à Paris, vous en trouverez un exemplaire dans son inventaire. Mais cet objet n’est pas exposé au public.

Selon la légende, il existerait au Mexique douze crânes de cristal cachés pendant la conquête espagnole. Une fois réunis autour d’un treizième, le crâne chantant, l’empire aztèque se reconstituerait et la mission de l’humanité, léguée des Atlantes, nous serait révélée. Quand on évoque les crânes de cristal, on parle de pouvoirs surnaturels, d’extraterrestres, d’aura maléfique, de magie noire et même d’ordinateurs contenant une infinité d’informations. De quoi alimenter les discussions dans les salons occultes ou les diners ufologiques.

Au-delà du mythe, leur authenticité a été contestée par des expériences réalisées en laboratoire à partir des années 1990 par la Smithsonian Institution. Des observations au microscope électronique ont permis de détecter sur la surface du crâne des marques de polissage moderne. Les sceptiques sont persuadés que ces crânes sont des imitations, fabriqués dès le XIXème siècle à partir de quartz brésilien. Celui de Londres et de Paris proviendraient d’Allemagne.

Le crâne le plus connu est celui de l’explorateur britannique Frederick Albert Mitchell-Hedges. Découvert par sa fille adoptive, en 1924, dans les ruines d’un temple maya, le jour de ses 17 ans, l’artefact aurait en fait été une surprise d’anniversaire. En outre, d’après des analyses effectuées sur ce crâne, il était impossible pour les civilisations précolombiennes de le façonner avec les méthodes de l’époque sans y consacrer des centaines d’années de travail en continu !

Hormis les musées, on compte des collectionneurs privés qui seraient entrés en possession de ces crânes dans des circonstances à la limite du romanesque : dans un temple mexicain ou offert par un guérisseur tibétain,…

Le cinéma s’est déjà inspiré de la légende des crânes de cristal, en 1996. Dans le Fantôme du Bengale, avec Billy Zane et Catherine Zeta-Jones, un justicier masqué veille sur des crânes d’argent que des aventuriers tentent de réunir pour s’approprier des pouvoirs surhumains. Cette adaptation d’une célèbre série comics n’a pas fait date dans l’histoire du film d’aventure. Espérons que le docteur Jones, aux quatre coins du monde en compagnie de son fils pour ce nouvel opus, saura donner une raison d’être à ce mystère paranormal.

Dans les mois qui viennent, il y a fort à parier qu’un crâne de cristal va faire (mystérieusement ?) sa réapparition dans une vitrine du quai Branly…

Olivier Valentin
(19 sept. 2007)

En savoir plus :

>> Le site officiel des aventures d'Indiana Jones (en anglais)

>> Le mystère des crânes de cristal, de Chris Morton et Ceri Louise Thomas, collection Aventure secrète, éditions J'ai Lu, réédition 2006