| Une affaire de maison 
				hantée dans "La soirée de l'étrange" 
 
					
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						Samedi 3 
						mars 2007, TF1 programme à 20h50 une nouvelle édition de 
						"La soirée de l’étrange", présentée par Christophe 
						Dechavanne et Patrice Carmouze. Placée sous le signe de 
						l’humour et de l’incroyable, cette émission consacrée au 
						paranormal confronte des personnalités avec des 
						phénomènes inexplicables et des histoires surnaturelles. 
						Au delà des expériences inédites réalisées en plateau 
						par des artistes psychiques, "La soirée de l’étrange" 
						veut explorer les coulisses de ces mythes et légendes 
						qui nous font frissonner. |  
				Mentaliste et 
				chasseur de fantômes, Erick Fearson a mené l’enquête dans une 
				célèbre maison hantée de la pittoresque impasse Frochot, dans le 
				quartier Pigalle, à Paris, en compagnie de l’équipe de 
				production, du propriétaire de la mystérieuse demeure et de 
				quelques invités dont Francis Lalanne. En attendant le reportage 
				qui sera diffusé pendant l’émission, Erick nous confie ses 
				impressions de tournage… 
				Propos recueillis par Olivier 
				Valentin 
				Erick, tu as 
				participé récemment au tournage d’un reportage dans une maison 
				hantée à Paris, en tant que chasseur de fantômes, pour 
				l’émission "La soirée de l’étrange" diffusée le 3 mars en prime 
				time sur TF1. Peux-tu nous en dire plus sur ce projet ? 
				Erick Fearson : Puisque le 
				concept de l’émission étant d’aborder l’étrange sous toutes ses 
				formes, il est normal, voire même essentiel, d’inclure une 
				histoire de maison hantée. Et bien que cette histoire de 
				fantômes soit on ne peut plus sérieuse, l’intention, je pense, 
				était de faire la part entre le mythe et la réalité. Cette 
				demeure est-elle réellement hantée ? Si c'est le cas, comment 
				l’affirmer objectivement ? C’est pourquoi la production a décidé 
				de faire appel à mes services de chasseur de fantômes pour 
				scanner, à l’aide d’appareils de mesure spécifiques, cette 
				fameuse maison que l’on dit hantée. 
				Quelle est la 
				réputation de cette maison ? Son histoire ? Ses légendes ? 
				Erick Fearson : On raconte 
				que cette maison néo-gothique porte malchance. On entend marcher 
				au premier étage, alors que personne ne s’y trouve. Certains se 
				sentent épiés quand ils montent l’escalier alors que d’autres 
				perçoivent, au même endroit, un léger souffle leur frôler la 
				nuque. Dans cette demeure, deux propriétaires y sont morts de 
				maladie. Etonnament, ils sont décédés de la même maladie (la 
				maladie de Charcot) alors qu’aucun lien ne reliait ces deux 
				hommes. Mais la maison est surtout hantée, dit-on, par une 
				employée de maison. Elle fut assassinée dans les escaliers à 
				coup de tisonnier. Par qui et pourquoi ? On ne l’a jamais su et 
				on ne le saura sans doute jamais. Cela s’est produit dans les 
				années 1970. Peut-être est-ce pour cela que le fantôme de cette 
				femme revient parmi nous : pour conduire les vivants à démasquer 
				le coupable ? Notons que Sylvie Vartan fut propriétaire de ces 
				lieux pour un court laps de temps. Elle n’y habitera 
				pratiquement jamais. Trop lugubre à son goût. De plus, elle s’y 
				sentait mal à l’aise. Elle l’a revendue à Matthieu Galey, 
				chroniqueur de théâtre, qui a écrit dans son journal avoir "un 
				peu l’impression de m’endetter pour acquérir mon tombeau 
				gothique". Prémonition ? Peut-être, car il y meurt quelques 
				années plus tard, de sclérose en plaque. 
				Le tournage 
				s’est-il bien passé ? Les contraintes télévisuelles n’ont-elles 
				pas été un obstacle à la manifestation de l’étrange ? Au travail 
				du chasseur de fantômes ? 
				Erick Fearson : Le tournage 
				s’est bien passé. Mais, gardons à l’esprit que ce court 
				reportage fut avant tout traité sur un mode ludique et tourné 
				rapidement. Évidemment, dans ces conditions, il est rare que 
				l’étrange se manifeste. De plus, comme tu le dis, les 
				contraintes télévisuelles sont toujours un obstacle à la 
				manifestation du surnaturel. Enfin, la présence de nombreuses 
				techniciens et l’effervescence qui règne toujours sur un plateau 
				de tournage ne permettent pas d'obtenir les conditions 
				nécessaires pour enquêter sérieusement et de manière 
				approfondie. 
				Comment as-tu 
				mené l’enquête ? 
				Erick Fearson : Je n’ai pas 
				véritablement enquêté comme je le fais habituellement. Les 
				conditions et le temps ne me le permettaient pas. Il était 
				surtout question, ici, d’évoquer la pratique d’une chasse aux 
				fantômes et "d’initier" les invités de l’émission aux 
				fonctionnements des divers appareils utilisés lors de telles 
				investigations. Cependant, même si je n’ai pas eu la possibilité 
				d’enquêter comme je le voulais, mes ressentis ont été intenses. 
				Nul doute que la bâtisse est hantée. J’aimerais beaucoup avoir 
				du temps pour y retourner et explorer les zones d’ombres de 
				cette curieuse maison. 
				Qui 
				pourrons-nous voir dans ce reportage ? Les participants ont-ils 
				été réceptifs à quelque phénomène inexplicable ? A l’atmosphère 
				chargée de cette étrange maison ? Ou, au contraire, se sont-ils 
				montrés désabusés, méfiants ou indifférents ? 
				Erick Fearson : N’ayant 
				aucun droit de regard sur le montage, je ne pourrais pas 
				affirmer avec certitude qui sera présent dans ce reportage. 
				Cependant, une chose est certaine : nous pourrons voir Patrice 
				Carmouze et Francis Lalanne que j’ai initié aux divers appareils 
				du chasseur de fantômes. Je pense qu’ils ont été sensibles à 
				l’atmosphère de cette maison. En revanche, ne s’étant passé 
				aucun phénomène inexplicable, je ne pourrais pas dire qu’ils ont 
				été réceptifs. Je dirais plutôt qu’ils se sont montrés amusés. 
				As-tu une 
				anecdote de tournage à nous confier ? 
				Erick Fearson : J’aurais 
				bien voulu te dire que les caméras sont devenues folles ou que 
				le matériel s’est montré récalcitrant de manière inexpliquée 
				mais ce ne fut pas le cas cette fois-ci ! Cependant, pour la 
				petite histoire, Jack Nicholson a failli être le propriétaire de 
				cette maison hantée. J’imagine bien le héros de Shining 
				dans cette obscure demeure ! 
				Quelles sont 
				tes attentes vis-à-vis de la diffusion du 3 mars ? 
				Erick Fearson : En vérité, 
				je n’attends pas grand-chose d’une émission comme celle-ci. Car 
				sincèrement, comment explorer et approfondir un tel sujet en si 
				peu de temps ? Ce qui intéresse les producteurs, avant tout, 
				c’est de motiver l'audimat avec du spectaculaire et des sujets 
				qui accrochent le téléspectateur. Ce sera toujours le traitement 
				infligé au surnaturel par les médias. 
				Une expérience à 
				renouveler ? 
				Erick Fearson : Peut-être, 
				mais de préférence avec plus de temps à disposition. Je suis 
				ouvert à partir du moment que l’on ne cherche pas à tourner le 
				sujet en dérision ou à susciter la polémique. Mais dès qu’il 
				s’agit d’explorer les profondeurs d’une maison hantée ou d’aller 
				à la rencontre des fantômes, je suis toujours partant ! 
				© Photographie : Erick Fearson 
				en compagnie du propriétaire de la maison hantée |