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[Retour lieux hantés]


 

Si le Comité Régional de Tourisme de Bretagne a orienté sa campagne de communication pour 2005 sur les légendes, ce n’est pas un hasard. Car l’ancienne Armorique regorge de trésors, de mythes et d’êtres surnaturels peuplant aussi bien les terres, les landes et les forêts que les côtes, les grèves et les îles. De Rennes au Golfe du Morbihan, Maison-Hantee.com a emprunté la route de l’étrange, à la rencontre des fantômes de Haute-Bretagne. Sillonnant à pied, en voiture ou en vélo le pays de l’Ankou, émissaire de la mort qui fauche les âmes au passage de son funèbre cortège, nous nous sommes arrêtés dans des lieux de mémoire, marqués par la tradition orale des contes celtiques. Tantôt spectres, tantôt héros mythologiques, des esprits mystérieux hantent pierres, monuments et ruines. Nous les avons invoqués... pour votre plus grande peur !

1ère partie du journal d'un chasseur de fantômes bretons
Illustrations : O.V. (hommage à Simon Marsden)

De nos envoyés spéciaux Caroline et Olivier Valentin

Préparer un voyage au cœur du mystère est déjà tout un programme ! En bon détective du surnaturel, il faut éplucher livres, guides et cartes, consulter des sites web plus ou moins bien renseignés et passer quelques coups de téléphone pour tracer sa route.

Premier constat : la Bretagne n’est pas en manque de légendes ! On y côtoie les grandes figures de la Table Ronde, du roi Arthur à Merlin l’enchanteur, les amants maudits Tristan et Iseult, les noyés de la ville d’Ys, les sirènes, les fées, les géants, les korrigans, le Diable, les revenants, les sorcières, les trépassés et, à leur tête, l’Ankou. Mais, de ce panthéon de créatures fantastiques, nous avons choisi de ne retenir que les spectres et les lieux hantés sur un axe qui prend sa source dans la forêt de Brocéliande et s’étend jusqu’aux rivages du pays d’Auray.

Second constat : les fantômes sont plus discrets qu’en Écosse ! Quelques châteaux et manoirs revendiquent d’abriter des hôtes invisibles mais les langues sont souvent difficiles à délier. Et peu d’écrits sont consacrés aux maisons hantées de Bretagne, à l’exception d’une anthologie d’Olivier Eudes sur les « Châteaux fantastiques de Bretagne » (1). Sans doute parce la tradition orale l’emporte sur la littérature. Pourtant, le mot « légende » vient du latin legere qui signifie « lire ». Alors pourquoi tant de mystères ?

Troisième constat : Les légendes sont en perpétuelle évolution ! Souvent revisitée par les conteurs, une même histoire de fantômes peut connaître plusieurs versions qui diffèrent selon les détails. Que le lecteur ne se formalise pas si nous avons privilégié l'une ou l'autre de ces interprétations.

La quête du Graal

Notre curiosité ainsi aiguisée, il faut désormais partir enquêter sur le terrain, appareil photo et carnet de notes en mains.

Passé Rennes, notre expédition emprunte la N24 direction Vannes. Très vite, aux abords de Plélan-le-Grand, les panneaux touristiques nous indiquent la proximité de Brocéliande, vaste espace de bois épais, de landes, de rochers et d’étangs qui enveloppent avec malice les villages de Paimpont, Concoret et Tréhorenteuc. Devant la porte close du Syndicat d’Initiative de Paimpont (fermé le lundi), notre meilleure stratégie devient l’errance. Aucun itinéraire précis. Nous nous laissons porter par les noms évocateurs : Val sans Retour, Hôtié de Viviane, Tombeau de Merlin, Fontaine de Barenton, Jardin aux Moines,...

Après une première pause devant l’étang du Pas du Houx qui borde le Manoir de Brocéliande, une visite s’impose au Château de Comper qui abrite le Centre de l’Imaginaire Arthurien (2). Lieu incontournable pour les amateurs de légendes médiévales, il offre un véritable parcours initiatique au cœur du monde arthurien. Mais notre inspiration est ailleurs. Au prix d’un modeste euro par personne, nous déambulons librement sur les rives du Grand Étang au fond duquel la légende y situe le Palais de Cristal de la fée Viviane. Retenu prisonnier par neuf cercles immatériels, Merlin l’enchanteur y serait enfermé, ne pouvant échapper à l’amour de la maîtresse des lieux. Et d’après les croyances populaires, le château apparaît parfois hors de l’eau dans une nappe de brume. Encore faut-il connaître l’incantation magique...

Soudain, une averse orageuse nous surprend. On entend la forêt s’agiter. A Comper, nos rêves investissent chaque ruisseau, chaque pierre et chaque arbre. Et au loin, le Château disparaît derrière un mur de pluie. N’est-ce pas la silhouette vaporeuse de Viviane que l’on aperçoit au bord du lac ? Il est temps de se mettre à l’abri de l’eau et de notre imagination, pour feuilleter quelques livres de contes de la librairie du Centre, riche en ouvrages spécialisés sur la Bretagne mystérieuse.

De retour dans la forêt de Brocéliande, le soleil fait quelques apparitions furtives pour se frayer un chemin à travers les feuillages. Une lumière féerique nous trace la route vers le Château de Trécesson, une halte très attendue par Maison-Hantee.com...

La Dame Blanche de Trécesson

Datant du XVème siècle, c’est en effet un authentique château hanté ! Plusieurs hantises lui sont attribuées mais il faudra se contenter de les étudier depuis la route car, propriété privée de la famille de Prunelé, il ne se visite plus.

Pas moyen donc d’accéder à la « chambre des revenants » où se déroule certaines nuits une étrange partie de cartes entre deux gentilshommes du 18ème siècle. Un jeu d’outre-tombe qui se conclut systématiquement par la mort d’un des joueurs, transpercé par la pointe aiguisée de son adversaire.

D’après Claudine Glot (3), présidente du Centre de l’Imaginaire Arthurien, un chevalier du nom de Philippe de l’Hôpital se présenta un jour au château, attiré par les rumeurs locales. Il proposa au Comte de Trécesson d’éclaircir le mystère en passant une nuit dans la chambre hantée. Devant l’inquiétude de son hôte, il lui jura de prendre à son compte tous les risques autant que tous les bienfaits de cette dangereuse aventure. L’affaire fut conclue.

Au beau milieu de la nuit, il fut tiré de son sommeil par des cris. A la lueur de chandeliers, deux gentilshommes disputaient une partie de lansquenet. D’après le tas de pièces d’or qui s’amoncelait sur la table, l’enjeu était de taille ! Suffisamment pour tricher, proférer des menaces et finalement en venir aux mains. Mais avant que la dispute ne tourne au drame, le chevalier tira un coup de feu en l’air, entraînant la disparition des joueurs, des chandeliers, des cartes et de la table. Seuls subsistèrent les louis d’or comme preuve de l’énigmatique saynète.

Alerté par le bruit, le Comte de Trécesson fit irruption dans la pièce, suivi du chapelain qui pensa devoir administrer les derniers sacrements à l’intrépide visiteur. Au lieu de cela, une bataille juridique s’en suivit pour déterminer qui, du chevalier ou du Comte de Trécesson, devait garder le trésor. Philippe avait pourtant accepté d’assumer les risques au même titre que les bénéfices qu’il pouvait tirer de cette expérience. Trécesson pensait le contraire. L’affaire fut jugée devant les tribunaux de Rennes. L’or de Trécesson devint propriété de l’Etat et les compte-rendus de procédure disparurent dans l’incendie du Parlement de Bretagne.

Le chapelain a-t-il, comme convenu, récité des messes pour le repos des joueurs de cartes condamnés à revivre éternellement leur partie fatale ? Pas si sûr compte tenu des rumeurs actuelles. Et sur l’identité des fantômes, aucun indice répertorié à ce jour. Une affaire non classée !

Mais les hantises les plus récurrentes ont lieu à l’extérieur du château. Il faut dire que le décor a de quoi terrifier les voyageurs les plus intrépides. L’imposant édifice de schiste rouge, roche très répandue dans les sous-sols de Brocéliande, se dresse, majestueux, au bord d’un lac où se mirent ses tourelles menaçantes.

Un moine fantôme rode régulièrement dans les prairies alentour, près d’un calvaire, celui qui borde la D312 à l’entrée de la voie qui mène au château ? Possible... Et que veut ce moine errant ? Nul ne peut le dire.

En revanche, on comprend pourquoi le spectre d’une dame blanche, habillée en robe de mariée souillée de terre, hante le petit bois de hêtres jouxtant le château ou survole les eaux brumeuses du lac. Sa tragique histoire remonte à l’automne de l’an 1750. Une nuit, alors qu’un braconnier guette sa proie près des sombres murailles de Trécesson, il est surpris par un attelage de chevaux noirs tirant un carrosse. Sitôt caché dans un arbre, il distingue à la lueur de torches un étrange ballet de domestiques portant des bêches et des pioches. L’équipage fait halte et deux gentilshommes font descendre sans ménagement de la voiture une jeune mariée implorante. Inflexibles devant ses supplications, les persécuteurs donnent l’ordre de creuser une fosse au pied d’un grand chêne. L’accusant d’avoir déshonoré leur famille, ils la condamnent à être enterrée vivante. Leur sinistre besogne accomplie, les deux seigneurs remontent dans leur voiture et quittent précipitamment les lieux.

Choqué, le braconnier retourne chez lui en toute hâte, sans penser à libérer la jeune femme de sa tombe. Il raconte à sa femme le crime dont il vient d’être témoin. Scandalisée par sa lâcheté, elle traîne son mari jusqu’au château mais, redoutant d’être accusé à tort de meurtre si on les surprenait près du cadavre à peine froid de la jeune femme, le couple se rend plutôt auprès du châtelain, M. de Trécesson, pour demander de l’aide. Hélas, toutes ces démarches prennent trop de temps et c’est une victime dans le coma qu’on déterre. Elle décède peu de temps après sa libération. Profondément affligé par cet événement, M. de Trécesson fait rendre à la malheureuse les honneurs funèbres dus à son rang apparent. Et jusqu’à l’époque de la Révolution, seront exposés sur l’autel de la chapelle du château la robe nuptiale, le bouquet et la couronne de fleurs de la mariée. Toucher ces « reliques » permettrait aux jeunes filles de toutes conditions de trouver un époux dans l’année... Superstition ironique !

Une enquête ultérieure révéla l’identité des protagonistes de cette scène effroyable. La Dame Blanche de Trécesson s’appelait en réalité Triphine de Kertimeur et vivait avec ses sept frères au château de la Roche-Avrel. Son mariage secret avec le dernier descendant des Vauferrier, une famille rivale, serait la cause de son châtiment. L’âme tourmentée de l’infortunée trouvera-t-elle un jour le repos ?

C’est sur cette question que nous tournons le dos à Trécesson pour reprendre la route de Campénéac. Bercés par l’envoûtante musique de Wojciech Kilar (5), nous quittons Brocéliande et ses secrets pour rejoindre la N24. Prochain temps fort de notre expédition : Elven et la forteresse de Largoët.

La forteresse hantée de Largoët

A l’entrée du pays Vannetais, se dressent, au milieu des bois, deux tours, vestiges de l’architecture militaire des 14ème et 15ème siècles.

Le château d’Elven, ancien chef-lieu du Comté de Largoët, fut la propriété des Derrien au début du 13ème siècle avant de passer, par alliance, aux mains des Malestroit en 1237 puis à celles des Rieux en 1463. Vendu en 1656 au célèbre surintendant Fouquet, sa veuve, Madeleine de Castille, le céda en 1686 à Monsieur de Tremereuc, Conseiller au Parlement de Bretagne. Il s’est ensuite transmis par alliance de génération en génération au sein de la même lignée familiale.

Victime de la « guerre folle » entre Français et Bretons vers la fin du 15ème siècle, le château de Largoët fut la proie des flammes. Son propriétaire de l’époque, le Maréchal Jean de Rieux, avait pris le parti de la Duchesse Anne, future Reine de France. Pour le remercier de sa fidélité, l’épouse du roi Charles VIII lui permit de reconstruire Largoët en 1494. Ses armoiries – un cheval à tête de sanglier et à langue de loup - ornent la poterne du châtelet. La forteresse fut alors abandonnée sans explication aux ravages du temps. Seules les maigres subventions de l’Etat et les revenus des visites subviennent péniblement aux projets de restauration.

Passé la maison du gardien (4), ornée d’insolites statues de lapins rappelant l’activité favorite du Maréchal de Rieux, la chasse au lièvre, nous parcourons les 700 mètres de forêt qui nous séparent des ruines de Largoët. Le tableau qui s’offre à nous est alors d’une beauté ensorcelante. Rongés par le lierre, on distingue sur notre gauche les vestiges d’une ancienne chapelle. Seul subsiste un pan de mur et sa fenêtre gothique qui, frappée des timides rayons du soleil, vante l’étrangeté de sa croix basque !

Devant l’enceinte, face au pont-levis surmonté du blason des Rieux, nous admirons les deux tours et sommes frappés par l’ampleur des fossés qui entourent le château sur 20 mètres de largeur. A l’Ouest, la tour la plus récente, restaurée en 1905 par l’architecte Jobbe-Duval, sert d’abri de chasse à l’actuel propriétaire. Elle ne se visite pas.

De l’autre côté de la cour, l’imposant donjon dont les lézardes signalées en 1660 font l’objet d’une surveillance constante s’élève à 57 mètres au-dessus des douves, lui conférant le titre de plus haut donjon de France. Il faut alors braver l’obscurité d’un couloir de 10 mètres pour y pénétrer. Dans l’épaisseur, se cache le grand escalier à vis de 177 marches en pierre qui dessert tous les étages. La lumière du jour se fraye difficilement un passage dans les ouvertures et baigne les murs recouverts de mousse d’une étrange lueur verdâtre. Les planchers ayant disparu depuis fort longtemps, on lève la tête pour embrasser d’un seul coup d’œil l’enchevêtrement des 7 niveaux de formes octogonales, hexagonales et carrées. Quel drôle d’empilement qui défie les lois de l’architecture ! Nichés dans les anciennes cheminées disposées à chaque étage, quelques pigeons semblent y trouver le calme.

Déconseillés aux personnages âgées et interdits aux enfants non accompagnés, les escaliers nous entraînent dans une folle exploration, passant de chambre en chambre, de coin en recoin, tant et si bien qu’on se retrouve vite isolés des autres visiteurs. Au détour d’un couloir, nous pénétrons dans une petite pièce voûtée qui semble être une ancienne cellule, d’après la lucarne grillagée qui orne la lourde porte en bois cloutée.

Devant l’étroite fenêtre, une plaquette commémorative, à moitié brisée, attire notre attention. Nos doigts glissent le long des lettres sculptées pour nous révéler l’identité du détenu : « Le Comte de Richemont Roy d’Angleterre sous le nom de Henry VII a été prisonnier ici en 1474 ». Sont-ce les restes de son lit que l’on distingue dans la pénombre ? Les traces de son passage qui dura 18 mois ressuscitent sa présence, le temps d’un frisson...

Mais aucun fantôme recensé. L’hôte de cette prison n’y est pas mort puisqu’il est monté sur le trône d’Angleterre en 1485, à l’issue de la guerre des deux roses, 10 ans après son emprisonnement à Largöet. Mais l’ambiance oppressante de la captivité y est bien présente !

Après un tour de l’étang avoisinant, nous nous hâtons de laisser Largoët à son crépuscule car, d’après le gardien, il n’est pas très prudent de rester ici la nuit. Entre onze heures et minuit, les spectres des anciens hôtes de la forteresse festoient dans le donjon. Et aux dires de certains, même les douves abritent le fantôme d’un estropié, à l’œil gauche pendant...

Lieu gothique par excellence, on imagine facilement ce que pourrait en faire Simon Marsden sous l’œil fantasmagorique de son appareil photo. Un dernier conseil : ne pas hésiter à solliciter le gardien pour obtenir quelques anecdotes. Non mentionnées dans le petit guide de visite, elles aiguiseront votre sens de l’observation.

La journée touche à sa fin. Il est temps de regagner notre lieu de résidence à la Trinité-sur-Mer où nous attendent les mégalithes de Carnac...

Des soldats de pierre

Si l’une des explications des alignements de menhirs à Carnac en fait un calendrier agricole, il faut suivre la course du soleil dès son lever pour les observer de Kerlescan au Menec en passant par Kermario. Mais d’autres théories circulent sur la signification de ces vastes ensembles de pierres.

Le site de Carnac (du breton Cairn, amas de pierres) qui compte près de 3 000 menhirs, les plus anciens datant de 4 000 ans avant J.C., est indissociable de la culture druidique. A l’inverse des dolmens associés aux rites funéraires, le rôle des mégalithes reste obscur. Jeu de construction pour fées et géants, pierres sacrificielles ou soldats changés en roches par Saint Cornely fuyant les foudres de Rome où il avait condamné les sacrifices animaux ? Quelle qu’en soit l’origine, ces monuments bien gardés deviennent, au clair de lune, le terrain de jeu des korrigans, ces lutins facétieux qui peuplent les contes pour enfants. Quant aux fantômes, nulle trace connue même en 6 000 ans ! Passons donc notre chemin pour rejoindre la presqu’île de Quiberon.

Les naufragés de Birvideaux

Depuis la tragédie de la légendaire ville d’Ys, les côtes bretonnes tremblent aux cris des marins égarés par les sirènes ou des naufragés de villes englouties par les flots.

Au large de la petite crique de Port Bara située sur la Côte Sauvage de la presqu’île Quiberon, se dresse le phare du plateau des Birvideaux qui, depuis 1929, élève son feu à 30 m de haut pour guider les navires entre Lorient et Belle-Ile. Dans le pays, on dit qu’il marque l’emplacement d’une île disparue, Aïse.

Autrefois, vêtus d’un manteau écarlate, les habitants de cette île rejoignaient, à dos d’âne, la Grande Terre par une chaussée de galets pour la messe du dimanche de Kermorvant ou du Prieuré de Saint Clément, aujourd’hui disparu et remplacé par une chapelle construite au 19ème siècle à Quiberon. Mais, la mer ayant noyé peu à peu la terre à l’Ouest, les Birvideaux, privés de moyens d’accès, furent totalement coupés de la côte. En bons marins, ces derniers refusèrent de quitter l’île qui finit par être entièrement engloutie. Depuis, les Birvideaux hantent les fonds marins, se nourrissant de moules bleues et de patelles grises.

Chaque 23 novembre, les habitants de la presqu’île se donnent rendez-vous pour une procession commémorative, le pardon de Saint-Colomban. A Notre-Dame-de-Lotivy dans la commune de Portivy, ils allument un grand feu en l’honneur des disparus d’Aïse. Ces derniers sortent de l’eau pour jeter leurs manteaux rouges dans le brasier avant de rejoindre leur ville aquatique pour une nouvelle année.

En sillonnant la Côte Sauvage, on peut toujours entendre leurs lugubres gémissements. A moins que ce soit le vent qui nous joue des tours... Qui sait ?

L’esprit tourmenté, nous abordons le Château Turpault (Turpaud ou Turpeau selon plusieurs orthographes) construit au début du 20ème siècle, sur la pointe de Beg er Lan, à Saint-Pierre de Quiberon, par un industriel originaire de Cholet. Battu par les vents, ce manoir, véritable décor de roman policier à la Agatha Christie, est une propriété privée et ne se visite pas. Par contre, elle déchaîne tous nos fantasmes. Lisez « La Falaise hantée » de Dorothy Macardle (6) et vous reconnaîtrez Cliff End, la maison hantée achetée par les protagonistes sur les côtes sauvages de Cornouailles.

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(1) Châteaux fantastiques de Bretagne, Olivier Eudes, Terre de Brume, 1999

(2) Centre de l’Imaginaire Arthurien – Château de Comper 56430 Concoret
Tél : 02 97 22 79 96

(3) Contes et légendes de Brocéliande, Claudine Glot et Marie Tanneux, Editions Ouest-France, 2002

(4) Forteresse de Largöet – 56250 Elven – Tél : 02 97 53 35 96 – Consulter les périodes et horaires d’ouverture avant de se présenter (voir le site web).

(5) B.O.F. de « La Neuvième porte » de Roman Polanski, Wojciech Kilar

(6) La Falaise hantée, Dorothy Marcadle, Terres Fantastiques, Terre de Brume, 2005

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© Crédits photographiques : O.V. pour Maison-Hantee.com

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